communiqué du MRAP de Saint Denis

Le 25 juillet 2013

Halte a la répression, surmonter l’impasse, gagner avec et pour les habitants

Les ex-habitant-e-s du 50 et du 103-105 rue Gabriel Péri rassemblés sur le parvis de la place du Caquet depuis un mois et demi, ont subi une nouvelle expulsion le 23 juillet 2013 suivi d’une nouvelle intervention le 24 juillet.
Une personne sans papier a été arrêtée et conduite au commissariat, trois autres ont été secourues par les pompiers pour subir une courte hospitalisation. la police a ciblée un des délégués qui se déplaçait de manière pacifique et a violentée un soutien qui se trouvait à proximité immédiate de ce dernier . Un des policiers,alors qu’il quittait les lieux dans sa voiture, pointé son index, en manière de mépris
Le MRAP dénonce vigoureusement une telle violence policière et un mépris complètement inappropriés en de telles circonstances.
La libération de la personne arrêtée est une bonne nouvelle, mais ne suffit pas à réengager le dialogue nécessaire pour sortir de l’impasse actuelle. L’escalade répressive doit s’arrêter,
Une table ronde urgente réunissant les habitants et les représentants de la municipalité, du ministère de l’intérieur et du logement doit se tenir. Chacun doit prendre ses justes responsabilités.
Le MRAP tient par ailleurs à dénoncer le rôle des mafieux, marchands de sommeil qui profitent des plus précaires, souvent des sans papiers, pour se faire de l’argent et les abandonner, parfois aux flammes comme au 39, rue Gabriel Péri. Il est pour le moins paradoxal, que dans notre pays, les victimes soient les plus réprimés et les plus sanctionnés.
C’est une injustice majeure qui doit être dénoncée et réparée.